Pour la réalisation de son nouveau DVD, le magicien
français, David Stone s'est entouré de l'équipe de
Jean-Luc Bertrand (dont une interview est présente sur ce site).
Partons à la découverte de l'ambiance très professionnelle
des coulisses du tournage pendant lequel quatre expressions seront répétées
tel un leitmotiv : "Silence ! On se concentre ! Ça tourne ! Action
!"
Samedi 18 septembre, midi trente, Jean-Luc Bertrand et une partie de
son équipe arrivent sur le lieu du tournage : un loft de 130 m2
à Montreuil transformé depuis deux jours en studio d'enregistrement. Des
cloisons ont été démontées, le faux plafond retiré afin de fixer les projecteurs,
les caméras installées avec, notamment, l'imposant dispositif de travelling.
Impressionnant. Toute l'équipe a été sur le pied
de guerre pendant de longues heures les jours précédents
afin de préparer le studio. Il a donc été décidé
de commencer le tournage en fin de matinée afin de permettre à
tout le monde de se reposer un peu avant cet exercice pour le moins fatigant.
-:- De gauche à droite : Romain Thunin, Sébastien
Clergue, Julien Baruffi, Lionel Gardel (votre serviteur), David
Stone, Jean-Luc Bertrand, Aurélie Sart et Ludovic Faglin.
Photographe : Roro de Magiczoom. Il était minuit passé.
Tout le monde était content du travail effectué.
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Julien Baruffi, chef décorateur, est pour beaucoup dans la
transformation du loft en studio de tournage.
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Toute l'équipe est afférée aux derniers détails de l'installation du
matériel. Des câbles rampent sur le sol et jalonnent les murs, les éclairages,
soigneusement préparés par Emmanuel Simon, diffusent une lumière intense,
des caméras pointent leur objectif vers un coin de l'appartement totalement
recouvert de tissu blanc.
But de ces deux jours de tournage : mettre en boîte les explications
des routines du DVD de David.
Très vite la concentration de tous va se tourner vers les 15 m2
qui deviendront le théâtre des explications des routines que David proposera
dans son programme. La préoccupation du moment : la lumière.
Effectivement, David Stone sera filmé sur fond blanc. Il est donc nécessaire
de régler toutes les caméras afin d'obtenir à l'image la même intensité
de couleur unie, ce qui n'est pas une mince affaire. Toutefois, voir sept
personnes s'extasier devant une image vidéo totalement blanche et vide
a quelque chose de déroutant.
On comprend mieux l'enjeu lorsque David, revêtu de son costume
noir, se place dans le champ des caméras. Sur les écrans de contrôle
de la table de montage, l'image de David explose. Le résultat
est saisissant.
Autre point technique sensible lors d'un tournage, le son. Même
s'il n'y aura a priori pas d'explications parlées des routines,
il faut malgré tout se donner les moyens de prendre le son. Les
compétences de Ludovic vont être mises à rude épreuve car aucun
son ne parvient des différents micro installés sur le lieu du
tournage.
Pendant tout ce temps, David prépare son matériel,
répètes ses routines avec concentration et se prête au jeu fatigant
des essais. Balles mousse, cartes, pièces, cordes, billets, de
nombreux supports magiques sont utilisés et donnent une idée de
la richesse des DVD en cours de réalisation.
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David répète tous les mouvements de l'ensemble de
ses routines avec minutie. Sa patience et sa force de travail sont
assez étonnantes.
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Une chose saute aux yeux immédiatement :
les routines que David a sélectionnées sont très
professionnelles et les effets sont extrêmement forts. Chaque
détail est étudié pour optimiser les tours
avec les conditions de travail du table en table. Les routines
peuvent être réalisées debout, elles ne nécessitent
que très peu de place sur la table et parfois s'en passe
totalement. On sent que David a envie de faire partager son expérience
dans ce domaine.
Il me montre un tour d'entrée qui fera parti du programme. L'accroche
est rapide, l'effet, quasi immédiat, permet au magicien de s'imposer
à la table en tant qu'artiste dès les premières secondes
et d'instaurer un climat "d'entertainment" qui permettra, par
la suite, de faire des tours plus longs et d'approfondir la relation avec
les convives présents à la table. En un mot, la recherche
de perfection ne concerne pas uniquement la forme que prendra le DVD mais également
le fond.
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Pendant que Sébastien joue la doublure de David pour les
essais, notre magicien se met à quelques tâches ménagères
et nous démontre que le repassage peut avoir quelque chose
d'agréable...
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17h30, tous les problèmes semblent être réglés. Le mot qui vient à l'esprit
lorsque l'on regarde tout ce monde s'afférer est la minutie et le souci
constant du détail.
Les essais de tournage sont concluant, il est 18h00 et la première prise
est entamée. Les yeux rivés sur les écrans de contrôle, Jean-Luc donne
ses instructions. Les images sont d'une pureté étonnante. La fluidité
des mouvements de caméra donnent une amplitude saisissante aux gestes
de David parfaitement à l'aise devant l'objectif.
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Jean-Luc Bertrand, le réalisateur (premier plan), et Ludovic
Faglin, chef opérateur, débatent de la position optimale
de la caméra travelling.
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Ludovic, en pleine réflexion, essaye de résoudre le
problème de son.
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Les prises sont parfois montées en direct ou découpées pour un montage
ultérieur. Pendant des heures, David va décomposer tous les mouvements
nécessaires pour expliquer les routines. L'exercice est d'autant plus
fatigant que notre magicien est confiné dans l'espace de tournage sous
la chaleur des projecteurs et ne peut que rarement en sortir.
Sébastien Clergue livre ses conseils, avec une idée fixe en tête : que
tout soit clair pour le futur spectateur. Pour cela, les mouvements de
David doivent être lents. Tout est fait pour que la recherche esthétique
de l'image ne nuise pas à la compréhension des passes. L'équilibre est
parfois délicat. Lors des prises, tout est tourné dans un silence
absolu à part, de temps à autre, les instructions de Jean-Luc
quant aux déplacements de caméra ou aux gestes de David.
Lorsque les caméras tournent, on a l'impression que le monde s'arrête.
On n'ose même plus respirer. La sensation est intense.
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Romain Thunin (tenant la caméra), assistant réalisateur,
règle la balance des blancs sous l'oeil avisé de Sébastien
Clergue (premier plan), consultant technique et artistique, et de
Jean-Luc. Chaque caméra a ses propres exigences et contraintes
techniques. Les régler toutes d'une façon homogène
n'est pas toujours simple.
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La liste des tours à tourner en deux jours. Un tube de vitamine
ne sera peut-être pas suffisant.
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A chaud, des idées de prises de vue surgissent, travelling, mouvements
de caméra amples, lents ou rapides. Certaines idées sont abandonnées,
d'autres sont enthousiasmantes. Entre les prises, l'ambiance est détendue,
bon enfant, sans anicroche malgré tous les tracas techniques propres à
un tournage. Les membres de l'équipe se connaissent bien et prennent
du plaisir à travailler ensemble. Les attentes des uns et des autres
sont souvent anticipées.
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La table de mixage. Véritable centre névralgique.
C'est de cette machine que vont se concrétiser les idées
de mise en scène de Jean-Luc et de toute son équipe.
Certaines scènes sont montées en temps réel
afin de gagner du temps et laisser libre cours à la spontanéité
du réalisateur.
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Romain Thunin a réussi à dompter rapidement la steadicam
qui lui permet de manier une caméra pivotant sur trois dimensions.
Ce dispositif offre la possibilité de réaliser des très
gros plans et d'avoir une liberté de mouvement optimale. La caméra
tourne autour de David à la recherche de l'angle de prise de vue
idéal qui aidera à la compréhension des techniques
intégrées aux routines.
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Deux Romains sur la même image ! Le premier de Magiczoom (arrière
plan) et le second avec la steadicam. Dispositif ingénieux
mais un peu lourd.
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Certaines scènes sont par contre filmées sous différents
angles. Ici, la routine de corde filmée de dos afin de bien
capter tout ce qui se passe dans les mains de David, qui, pour l'occasion
a le droit de s'assoir.
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L'arrivée de Romain de Magiczoom et de Zakary Belamy, photographe, va
contribuer à détendre encore plus l'atmosphère. Certains moments sont
parfaitement délirant.
Minuit, la dernière prise est tournée. Tout le monde est fatigué. Jean-Luc
et toute l'équipe décompresse. La journée a été intense.
Romain est content de se soulager le dos qui a dû supporter pendant
de longues heures le poids de la steadicam et aura bien mérité
son surnom de Robocop ; David a les muscles endoloris, conséquence
de la constante concentration que le tournage a demandée.
Rendez-vous le lendemain à 10 heures pour tourner la suite. Aujourd'hui,
8 séquences ont été bouclées. Il n'en reste plus que 46...
Pour visionner une séquence vidéo du tournage du tournage,
cliquez ici.
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La chose essentielle lors d'un tournage n'est pas le script ni les
caméras mais bel et bien les crocodiles haribo.
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Il en reste un peu pour le lendemain. Le tournage a repris le dimanche
à 10 heures pour se terminer le lundi à 7 heures du
matin. La petite histoire ne dit pas s'il y en a eu assez...
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Les lumières s'éteignent, David Stone, magicien, disparaît
jusqu'au prochain "ça tourne !"
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